- vétiver
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• 1809; tamoul vettiveru1 ♦ Plante indienne (graminées) dont l'odeur éloigne les insectes et dont la racine est utilisée en parfumerie.2 ♦ Parfum frais de la racine de cette plante.vétivern. m. Plante des régions chaudes (Fam. graminées) cultivée pour le parfum de ses racines; ce parfum.⇒VÉTIVER, VÉTYVER, subst. masc.A. — BOT. Plante tropicale, de la famille des Graminacées, originaire de l'Inde, caractérisée par des racines odorantes, des tiges droites hautes de un à trois mètres, utilisée en droguerie et parfumerie. Errant des vétivers aux aloès fleuris, Le cardinal, vêtu de sa plume écarlate, En leurs nids cotonneux trouble les colibris (LECONTE DE LISLE, Poèmes barb., 1878, p. 174). Il faisait arroser d'eau, les nattes de vétyver des Indes, dont les fenêtres étaient tendues. L'évaporation, en mêlant du frais à l'odeur des fleurs, (...) redoublait l'agréable langueur de cette salle obscure (BOURGES, Crépusc. dieux, 1884, p. 305).B. — P. méton.1. Racine de cette plante, utilisée comme antimite. Les montagnettes de Tarascon embaumées et sèches comme un paquet de vétiver (A. DAUDET, Tartarin Alpes, 1885, p. 180).2. Parfum extrait des racines de cette plante. Odeur, parfum de vétiver; sentir le vétiver. Sur les ors et les velours Des souffles de benjoin, de vétyver et d'ambre Planaient chauds, énervants et lourds (ROLLINAT, Névroses, 1883, p. 264). Ce linge de soie élimé, ces vêtements (...) d'où s'élevait encore le parfum acidulé et frais, — lavande, vétiver, citronnelle — auquel Jérôme était fidèle (...) et qui était pour elle aussi troublant qu'une caresse (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 258).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1835: vétyver; 1878: -ty-, -ti-; 1935: -ti-. GATTEL 1841, LITTRÉ: -ty-. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 223: -ti-. CILF Harmonis. 1988: -ti-, -ty-. Étymol. et Hist. 1. 1824 vétyr-ver « sorte de plante graminée » (RAYMOND); 2. 1837 « parfum de la racine de cette plante » (BALZAC, C. Birotteau, p. 54: il admire des danseuses dans une chauderie en respirant du vétiver). Empr. au tamoul vettivern « sorte d'herbe » (FEW t. 20, p. 113). Fréq. abs. littér.:17. Bbg. COLIN Mots exot. 1986, p. 72.
vétiver [vetivɛʀ] n. m.ÉTYM. 1876; vétyver, 1827; tamoul vettiveru « sorte d'herbe ».❖1 Variété d'andropogon, plante tropicale d'origine indienne (Graminées) dont l'odeur éloigne les insectes et dont la racine est utilisée en parfumerie.0.1 L'école des filles était séparée de celle des garçons par une ligne de vétivers.Bernard Dadié, Climbié, in I. F. A.♦ Racine de cette plante. || Le vétiver avait au début du XIXe siècle un usage analogue à ce que fut celui de la naphtaline plus tard.1 Il est très bien entortillé (un schall) dans du vétiver de peur des vers.Lettres de Laure Surville de Balzac, nov. 1834, p. 167.2 Le faste russe des fourruresQue parfume le vétiver.Th. Gautier, Émaux et Camées, « Fantaisies d'hiver », IV.2 Parfum de la racine de cette plante.3 (…) un cavalier moderne vêtu de tweed et de linge fin (petit foulard de soie, parfum délicieux fait d'un mélange subtil de vétiver, de cuir et de crottin).Marie Cardinal, les Mots pour le dire, p. 206.REM. La graphie vétyver se rencontre dans des contextes littéraires.4 J'ai tant vécu dans ton charme énervant, comme nourri de gâteaux de gingembre, comme enivré de vétyver et d'ambre !Ch. Cros, le Coffret de santal, Pl., p. 114.
Encyclopédie Universelle. 2012.